Myriophylle à épi au lac Hotte    

 

Voici une nouvelle vidéo qui explique bien les problèmes et les actions à prendre avec la présence de cette plante envahissante.  Vous pouvez voir la vidéo en cliquant sur ce lien.

Vous pouvez aussi voir le guide suivant  préparé par CRE Laurentides en 2016.


 

Pour ceux et celles qui n'étaient pas présents à l'assemblée générale samedi le 2 juillet 2011, je tiens à vous informer d'un des principaux sujets de discussion à la rencontre.  Il s'agit de la confirmation de la présence d'une plante très envahissante dans notre lac, il s'agit du myriophylle à épi  (Voir texte plus bas).  Benoit Delvaux, biologiste était sur place pour répondre à toutes les questions des gens présents. 

Cette plante est en train de s'implanter rapidement dans les parties les moins profondes du lac.  Malheureusement il n'y a pas de solution miracle à cette situation. La première chose à faire est de ne pas circuler dans les endroits infestés, surtout pas en bateaux à moteur électrique ou autres embarcations.  Puisqu'à chaque fois qu'une partie de la plante est brisée ou coupée elle se transporte ailleurs sur le lac puis tombe au fond et s'enracine pour créer une nouvelle plante, c'est sa façon préférée de se reproduire.  La deuxième chose à faire est de bien renatulariser sa bande riveraine, car cette plante se nourrit de nutriments et de phosphore qui proviennent surtout des rives. Troisièmement, il ne faut surtout pas l'arracher, ça ne ferait qu’accélérer sa propagation partout dans le lac.

Alors profitez bien des services de l'aménagiste qui sera présent au lac Hotte cet été du 25 juillet au 14 août, c'est gratuit!  Vous n'avez qu'à prendre rendez-vous par courriel (amenagiste@rpns.ca) ou par téléphone au 819-428-2420, premiers arrivés, premiers servis! 

 

Myriophylle à épi

Le myriophylle à épi peut pousser jusqu’à une hauteur de 10 mètres, mais atteindra généralement entre 1 et 4 mètres. La plante est enracinée au fond du lac et se développe vers la surface, où elle se ramifie abondamment, créant une masse dense.

Le myriophylle à épi se reproduit principalement par fragmentation végétative (boutures). Ainsi, de petits fragments de tige détachés de la plante mère peuvent prendre racine et coloniser toute une zone. Chaque tige peut facilement produire vingt nouvelles plantes. C’est pourquoi les bateaux à moteur présentent un danger particulier de propagation, puisque leurs hélices coupent la plante en plusieurs fragments, permettant ainsi la dissémination de centaines de nouvelles plantes à proximité. 

Les peuplements de myriophylle à épi atteignent une telle densité qu’ils tendent à déloger toutes les autres espèces végétales. En outre, l’équilibre chimique naturel du lac se trouve perturbé, ce qui peut entraîner la disparition de l’habitat faunique naturel.

 

La meilleure façon de contrôler cette plante est de prendre des mesures pour ralentir sa croissance :

  1. Baliser les secteurs infestés avec des bouées;
  2. Ne jamais circuler en bateau à moteur (même électrique) dans un secteur infesté;
  3. Laver le bateau, le moteur et la remorque après avoir visité un autre plan d’eau et videz la cale, le vivier ou les ballasts du bateau sur la terre ferme;
  4. Éviter l’utilisation de fertilisants;
  5. Éviter l’utilisation de détergents contenant des phosphates;
  6. Maintenir une bande de végétation suffisante dans la bande riveraine afin qu’elle filtre les nutriments et polluants des eaux de ruissellement;
  7. Avoir une installation septique conforme et vidangée régulièrement.

Si nous faisons tous un effort pour appliquer les mesures préventives recommandées, nous réussirons à ralentir la prolifération du myriophylle à épi et protéger la qualité du lac.

(Source des photos et du texte : Site du Lac Labelle)

 

Y'a-t-il une solution?

Il n'y a pas de solution magique pour faire disparaître les plantes aquatiques, myriophylles et autres. Mais il y existe un moyen de ralentir leur croissance. Il faut cesser de les nourrir par le biais d'aménagements contre nature en bordure des lacs. Il faut éliminer tous les apports de phosphates d'origine humaine dans les eaux de nos lacs et stopper le réchauffement des eaux. Il faut surtout avoir le courage de dire non aux campagnes d'arrachage des plantes aquatiques!

Vous vous entêtez à vouloir éliminer les plantes aquatiques?

Vous faites fausse route. C'est impossible! Pire, si vous vous attaquez au myriophylle à épi, une mauvaise surprise vous attend. Il se propagera encore plus rapidement dans votre lac.

Par contre vous pouvez ramasser et détruire toutes les tiges qui flottent à la surface de l’eau, afin d’éviter qu’elles ne se répandent ailleurs sur le lac.

(Source : la FAPEL)

 

Lavez vos embarcations avant d'aller sur d'autres plans d'eau afin de ne pas les contaminer.

Voir le site suivant pour plus d'information: http://www.abv7.org/bibittes.php

 

Pour plus d'information, voir le texte suivant:

Les embarcations sur les plans d’eau

 

Attention aux envahisseurs : l’importance du lavage des embarcations

 

Les lacs sont, à eux seuls, tout un univers où évoluent des milliers d’espèces de plantes et d’animaux aquatiques. Ils vivent dans un équilibre fragile et vulnérable aux perturbations. L’introduction de nouvelles espèces non indigènes, c’est-à-dire venues d’ailleurs, peut constituer une de ces perturbations. L’implantation des organismes exotiques se fait souvent à notre insu, par exemple transportés par les cales des bateaux. Lorsqu’ils arrivent dans un nouvel environnement, beaucoup des ces organismes découvrent un milieu mal adapté à leur survie et meurent, tout simplement. Par contre, d’autres y trouvent un milieu qui leur convient parfaitement, dépourvu des prédateurs naturels qu’ils retrouvaient dans leur lieu d’origine. Ils sont alors libres de se reproduire sans contraintes et deviennent des organismes envahissants. Bien souvent, cet envahissement se fait au détriment des espèces indigènes, qui voient leur population diminuer jusqu’à parfois disparaître complètement.

 

Un envahisseur bien connu dans nos lacs est le myriophylle à épis. Il arrive souvent sous forme d’un fragment de plante collé sur un bateau et colonise très rapidement le plan d’eau. En effet, le myriophylle se reproduit très rapidement puisqu’il se fragmente aisément. Ainsi, chaque petit bout de tige coupée par les hélices des moteurs ou en tentant d’arracher la plante fera des racines et s’implantera ailleurs pour former une nouvelle pousse. Le myriophylle se reproduit principalement par fragmentation, mais peut également produire des graines. Il est donc impossible à enrayer lorsqu’un plan d’eau est contaminé. Le mieux que l’on puisse faire, c’est tenter de freiner sa prolifération en demeurant vigilant pour ne pas couper la plante et ainsi diminuer le nombre de boutures.

 

Le lavage des embarcations s’avère un bon moyen pour éviter que d’autres plans d’eau ne soient affectés par les envahisseurs. Un bon lavage dépend surtout de la minutie du laveur puisqu’une bonne pression d’eau suffit généralement pour l’opération. Il faut par contre s’assurer de n’oublier aucun endroit : coque, vivier, moteur, sonar, remorque, etc. Le lavage des embarcations n’est pas une méthode totalement sûre, mais elle éliminera un très gros pourcentage de risques de contamination. Pensez-y!

 

 

Impacts des bateaux à moteur :

 

Vagues qui érodent les rives et peuvent faire chavirer les plus petites embarcations.  Un bateau avançant à grande vitesse à proximité des rives engendre des vagues puissantes qui érodent les berges. Ceci entraîne une fragilité des rives, les rendant difficiles à reboiser, et le sol qui tombe dans le lac contribue à sa sédimentation et à la baisse de la qualité de l’eau.  De plus, certaines maisons construites très près du lac peuvent voir leurs fondations menacées en raison d’une érosion excessive.

 

Destruction des frayères.  Lorsqu’un bateau possédant un moteur puissant circule rapidement dans une eau peu profonde, l’action de l’hélice fait soulever les sédiments qui vont colmater les frayères et faire mourir les œufs.  Ce brassage de sédiments retourne également en suspension dans la colonne d’eau le phosphore qui avait décanté au fond du lac.

 

Pollution par le bruit.  Il ne faut pas oublier que le bord des lacs doit demeurer un endroit paisible et reposant.

 

Apport d’organismes envahissants.  Il est important de laver toutes embarcations lors d’un changement de plan d’eau pour éviter l’implantation d’organismes nuisibles tels le myriophylle à épis et l’hydrocharide grenouillette.  Un lavage de toutes les parties du bateau avec un jet d’eau à bonne pression suffit habituellement à déloger tous fragments de plantes envahissantes.  Cette méthode n’est pas efficace à 100%, mais diminue grandement les risques de contamination des plans d’eau.

 

Bouturage du myriophylle à épis.  La majorité des plantes envahissantes se reproduisent par bouturage.  Ainsi, la circulation des embarcations à moteur dans des herbiers de myriophylle entraîne une grande quantité de fragments qui pourront former de nouvelles plantes.

 

Comment atténuer ces effets???

 

Il faut se souvenir qu’un bateau n’est  pas responsable des impacts énumérés ci-haut.  Le coupable, c’est celui qui conduit le bateau.  Il faut donc prôner une utilisation respectueuse et responsable des embarcations motorisées et ne jamais circuler à grande vitesse dans de petites baies, près des rives ou en eau peu profonde.  Si l’eau est très peu profonde, il est préférable de s’éloigner de la rive à la rame ou à très basse vitesse pour accélérer une fois loin de la berge, où l’eau est plus profonde.  Cette pratique est simple et peut diminuer de façon colossale les vagues frappant les rives et le brassage de sédiments.

 

Mythe ou réalité?

 

Puisque les moto-marines n’ont pas d’hélice, elles sont moins dommageables pour les lacs.

Mythe.  Les moto-marines vont souvent à grande vitesse dans une eau peu profonde, très près des rives ou dans les ruisseaux, et l’action des turbines peut être destructrice pour ces milieux de vie très vulnérables.

 

Les moteurs à essences sont polluants et peuvent contaminer l’eau du lac.

Réalité.  En plus de contaminer l’eau, les hydrocarbures non brûlés vont former une couche à la surface de l’eau qui empêche les échanges gazeux, ce qui peut nuire aux poissons et au reste de la faune aquatique.  Un moteur 2 temps est plus polluant qu’un moteur 4 temps puisqu’il ne brûle pas tout son carburant.

 

Les bateaux à moteurs ont un bon côté puisqu’ils oxygènent l’eau.

Mythe.  Les bateaux vont oxygéner seulement la couche superficielle des lacs.  Or, cette strate est déjà saturée en oxygène grâce à l’action des vents.

 

Pour éviter les dommages liés à une utilisation irresponsable des embarcations à moteur, certaines lois peuvent être instaurées.  C’est le cas des certains lacs où une limite de vitesse est imposée.

 

 

Sources :

Environnement Canada, Myriophylle à épi (Myriophyllum spicatum L.).                                              

http://www.cws-scf.ec.gc.ca/publications/inv/p1_f.cfm

 

Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Plaisanciers, pêcheurs, villégiateurs, prenez garde

http://www.mddep.gouv.qc.ca/biodiversite/nuisibles/plaisanciers.htm